Multiplier les plantes grasses

Il existe plusieurs façons de multiplier les plantes grasses. Chaque variété a ses particularités. Nous vous présentons ici quelques unes des techniques que nous utilisons couramment en pépinière pour reproduire nos plantes grasses.

La bouture de feuille :

bouture de feuillesLa plupart des Crassulaceae tel que Crassula, Echeveria, Sedum, …, ont la capacité de former des racines et de jeunes plantules à partir d’une feuille pourvu qu’elle ait été bien détachée de la tige et qu’elle ait suffisamment de réserves. Les feuilles fraîchements prélevées de la plante doivent être conserver au sec à l’air libre ou piquées au 1/3 dans un lit de sable. Il faut éviter de les mettre en plein soleil, une ombre légère leur convient bien. Elles peuvent mettre plusieurs semaines pour commencer à produire les premières racines.

La bouture de tige :

bouture de tige

 

Cette pratique est la plus courante. Elle permet d’obtenir rapidement de jeunes plants et la garantie de reprise est proche de 100%. La plupart des plantes grasses peuvent être multipliées ainsi. La taille de la bouture est sans importance, il est possible de prélever une simple rosette jeune ou mature d’Echeveria ou de Sedum. Certaines variétés de Crassula, d’Aeonium, de Kalanchoe,…, au port arbustif permettent de tailler de grandes boutures de tige. Le jeune plant de quelques semaines peut ainsi donner l’impression d’avoir plusieurs années de culture. 

Les boutures de tige une fois prélevées doivent être conservées au sec à l’air libre ou piquées dans un lit de sable. La lumière doit rester tamisée car elles supportent mal un soleil trop agressif ou trop d’obscurité. Selon la saison les racines peuvent mettre une à plusieurs semaines à apparaître. 

Le semi :

graines

Le semi est une technique de reproduction traditionnelle en horticulture. Selon les variétés les conditions de germination peuvent varier. Le semi réserve parfois des surprises lorsqu’il réussi. Certaines variétés de plantes grasses ont une grande capacité d’hybridation. L’hybridation se fait parfois naturellement, sans intervention de l’homme, après le passage d’un insecte pollinisateur tel qu’une abeille. Il arrive alors que les plantes issues de semi ne soient pas la réplique parfaite de la plante mère. Ceci est assez courant chez certains Crassula, Cotyledon, Echeveria….

Les stolons :

stolon

Certaines variétés de plantes grasses produisent des rejets de rosettes sur de longues tiges capables d’émettre des racines. Cette manière de se développer est une technique que la plante a élaboré pour se développer et s’étaler au sol. Les longues tiges émises par la plante mère sont souvent rampantes et cherchent le sol ou le substrat pour s’implanter et refaire une nouvelle plante. 

En taillant la tige ou stolon et en le replantant on assure une multiplication rapide de la plante déjà préparée à sa reproduction.

Les bulbilles :

bulbilles

Nous présentons cette technique de reproduction même si elle reste très peu représentative. Effectivement sur notre collection elle ne concerne qu’une seule plante qui est l’Ornithogalum caudatum. Cette manière tout à fait naturelle qu’a cette plante de se reproduire est très étonnante. La plante produit un bulbe ou caudex très succulent et recouvert d’une fine écorce qui se desquame en libérant les petites bulbilles qu’elle protégeait. Les jeunes bulbilles accrochées au caudex mère tombent à maturité pour refaire une nouvelle plantule. Cette étonnante façon de se reproduire à value à l’Ornithogalum caudatum le surnom de ‘mère porteuse’ ou ‘femme enceinte’.